Foumbouni, ville d’expertise en matière de développement communautaire, se refait une peau neuve

Le dimanche 22 octobre 2017 dernier, les acteurs de Foumbouni se sont rencontrés au Manhad situé entre Foumbouni et Koimbani ya Badjini. L’ordre comportait un seul point:
Quel avenir pour Foumbouni? Ou Comment faire de Foumbouni un pôle d’attraction ? Remontons l’histoire.

Foumbouni ou la force de l’esprit

On est dans les années 80. Foumbouni ou la force des esprits qui incarnent la cité aux remparts pas comme les autres, fait appel à ses enfants pour asseoir une réflexion à long terme, sur l’avenir de la ville. L’idée des premières assises tenues aux Comores voit le jour dans la cité hachémite et royale. Foumbouni est la capitale de la grande région de l’ile de Ngazidja, Badjini.

Pour rappel:

Le Grand Sud, Badjini est décomposé en 4 sous régions selon le nouveau découpage qui a instauré l’organisation des Communes (Domba, Itsahidi, Pimba, Ngongwé). La ville aux remparts pas comme les autres reste capitale régionale et chef-lieu de sa commune, ITSAHIDI. La municipalité Itsahidienne compte onze villes et villages qui sont: Dzahadjou La Badjini, Simamboini m, Chindini, Midjendjeni, Pvo Ndzouani, Ouropvéni, Malé, Foumbouni, Koimbani Ya Badjini, Nioumadzaha et Mohoro.



Des atouts dans Foumbouni et une faiblesse pour les Foumbounien

Les atouts que détenait Foumbouni il y a 30 ans, ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Naam, il y a 3 décennies, Foumbouni attirait les autres localités environnantes et lointaines. La Ville abritait le seul lycée d’État de la grande région. Tous les diplômés de Badjini ou presque sont sortis du lycée de Foumbouni, situé à l’époque dans le site balnéaire de Hambobo. L’hôpital de Foumbouni accueillait tous les patients des 44 villages qui font la grandeur et la force du Sud. La préfecture Sud la brigade de gendarmerie, le commissariat de police et tout le l’administration centrale de l’État étaient implantés dans la ville de Mbechezi Commandant. Cette position de force et de prestige fut un grand privilège dans ce sens où, tous les enfants et toute là jeunesse du Grand Sud, toute la population de Badjini se rencontraient, se côtoyaient dans leur capitale, pour le savoir, pour le soin, pour l’administratif, pour le sport via Étoile su Sud. Tout ce bon monde de notre Grand sud se frottait pour une telle raison, se bousculait joyeusement pour tel servive. Avec ces multiples atouts et d’autres encore, Foumbouni Ngomé attirait ses voisins d’Itsahidi et caotivait ses cousins de Badjini. La grandeur de notre ville résonnait dans les airs plus reculés.



La grandeur de notre ville résonnait au-de là des airs de notre Grand Badjini

Territoire principal des savoirs dans le « Bavu », au fil des années, avec les mutations chamboulantes, les mouvements migratoires vers l’extérieur du pays qui s’accentuent, l’ensommeillement de nos pouvoirs politiques, couplés avec la nécessité de s’auto suffire, la connaissance de nouveaux besoins sociaux, Foumbouni se sent progressivement délaissée, désertée et abandonnée. De la faiblesse s’installe chez les populations lettrées foumbouniennes, Foumbounien.

À côté de ça, les autres villages ont développé leurs acquis. Les pouvoirs centraux se sont deconcentés. Là décentralisation s’infiltre dans nos régions et territoires. De la préfecture centrale implantée dans la capitale, des sous préfectures de Bavu ont vu le jour. Les écoles se prolifèrent et gravitent de partout et à une vitesse incontrôlable. Des nouveaux centres de santé se développent dans les villages de la région. Des dispensaires s’installent dans une bonne partie de nos villages. Pour plus d’autonomie et/ou d’efficacité, les villages entiers s’auto-organisent et croient ne pas forcément avoir besoin de Foumbouni.

Une faiblesse annonciatrice d’un déclin

L’Ironie de l’histoire est que l’on peut bien grandir, s’autonomiser et s’épanouir merveilleusement avec les apports des aînés sans pour autant souhaiter la mort et la facture disparition des parents. Aujourd’hui, dans chaque ville de Badjini, vous trouverez soit un lycée privé bancal ou celui de l’État affaibli.
 
L’État sans âme : Celui à provoqué la dégringolade et la prolifération d’écoles fantômes dans notre pays. Badjini en pâtit m. Avec la tendance décentralisatrice et hésitante des services de l’État, Foumbouni se sent arrachée, dépouillée de ses prérogatives de capitale.

 Enjeux: Les enjeux liés à la vie de tous les jours et la crise économique ont conduit les acteurs et actrices foumbouniens (nes) à vouloir quitter ce tableau morose qui affiche une faiblesse déconcertante et un déclin effrayant. Oui, les acteurs du développement à Foumbouni rebondissent.

Ils s’interrogent: Mais quel avenir pour la ville de Foumbouni? Ou comment rendre Foumbouni attractive pendant les 30 années de vie à venir? Quelle vision avons-nous pour Foumbouni à Venir dans les 30 prochaines années ?

 La faiblesse de l’État inspire-t-elle Foumbouni?
 
Oui ayant constaté la faiblesse de l’État et son incapacité à instaurer l’espoir auprès des populations inexistence.
Oui ayant constaté la faiblesse de l’État et son incapacité à instaurer l’espoir auprès des populations, (Etat qui décide, Etat qui impulse, État qui appuie, Etat qui soutient, Etat qui éduque, Etat qui soigne, Etat qui trace des routes, , Etat qui consolide la solidarité nationale, Etat qui punit, Etat qui accompagne), Foumbouni a préféré utiliser la bonne cervelle qu’Allah lui a donnée et octroyée afin de chercher des solutions aux préoccupations immédiates tout en réfléchissant sur l’épanouissement de la ville dans le futur. C’est déjà DEMAIN !
 

Se réveiller et se prendre en charge  

Des années 80 qui ont vu la naissance des assises de Foumbouni, à 2017 année pendant laquelle l’État peine à organiser les siennes, Foumbouni s’est spécialisée dans la création et la mise en place -animation de projets de grande envergure sociétale. Rappelons-nous bien, Foumbouni s’est spécialisée depuis dans les projets de développement local (création de radio associative et d’une télévision locale, une expérimentation pilote de la communalisation de notre ville, la création d’outil de soutien développement de la ville #APF# et beaucoup d’autres grandes realisations). Je retiens de cette réunion, la seule vraie rencontre Foumbouno-foumbounienne à laquelle j’ai participé depuis 2007 que je vis dans le pays, je retiens une bonne leçon d’humilité des aînés de la ville. Une forme de mea culpa généralisée: Le pardon que Dieu a conseillé à ses croyants hmains de s’offrir avant de s’engager dans les affaires de la cité. De mon point de vue personnel et de la manière dont le contact s’est établi et le déroulement de l séance, j’ai une grosse envie d’y croire

Résultats de la rencontre, 5 thématiques ont été retenues et 5 responsables désignés

@Ahmed SOUDJAY

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